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Les sorties de la rentrée !

13 Août

En plus de signifier la reprise du travail, de l’école… etc., le mois de septembre est aussi synonyme de nouveaux livres. Pour ma part, je profite de ce billet pour souligner deux sorties en particulier au cours du mois de septembre.

Tout d’abord : le tome 4 de Blacksad, la célèbre bande dessinée de Guarnido et Canales. Cet épisode était attendu depuis si longtemps qu’on n’osait plus y croire ! Mais tel le messie, ce quatrième volume débarque enfin !!! D’après la Fnac, la date de sortie est prévue le 17 septembre .

Ensuite : cette nouvelle s’adresse aux fans de l’auteur des Piliers de la Terre, j’ai nommé Ken Follett. Après Un monde sans fin (paru en 2008), l’auteur revient avec Fall of giants, une saga historique débutant à l’aube de la Première Guerre Mondiale, qui sera divisée en trois tomes, dont le premier sera disponible très prochainement ; prévu le 30 septembre d’après la Fnac.

A vos agendas 😀 !

Le temps suspendu à un livre engendre l’espoir par la beauté de la langue…

4 Fév

… C’est un peu comme ça que je perçois L’élégance du hérisson de Muriel Barbery. A peine le livre refermé, je brûle de faire partager mes sensations au sujet de cette œuvre incontestablement captivante !

Renée (Madame Michel) est concierge au 7 rue de Grenelle à Paris dans un ancien hôtel particulier divisé en quelques appartements bourgeois immenses où la prétention des habitants est à la hauteur de la surface de leurs demeures. Paloma, une jeune fille surdouée de douze ans habite aussi à cette adresse mais dans l’un de ces quelques appartements fastueux. Pour autant, cette adolescente n’est pas heureuse et envisage de mettre fin à sa vie le jour de ses treize ans. L’arrivée inattendue de Monsieur Ozu, un riche japonais, dans cet endroit hermétique va à la fois susciter l’intérêt des curieux et faire se croiser les destinées de ces trois protagonistes qui n’étaient pourtant pas faits pour se rencontrer.

Le titre (peu évocateur et engageant, mais du moins intriguant) ne m’a pas vraiment donné envie de me plonger dans les pages de ce livre, mais il figurait au nombre de mes cadeaux de Noël paternels. J’ai donc commencé, poursuivi et achevé ce roman qui s’avère être (selon moi) une vraie bouffée d’air frais dans un panorama littéraire souvent répétitif. Je pioche mes lectures dans des genres et époques variés au gré des mes envies, mais cela faisait bien longtemps que je n’ai pas été aussi enthousiaste à la lecture d’un roman 🙂 !

J’ai lu quelques commentaires de lecteurs sur le site internet de la Fnac et les avis sont réellement très partagés. Je partage, sans aucune hésitation,  les opinions positives concernant cette œuvre. Bien entendu, si vos lectures habituelles sont plutôt de la catégorie Le diable s’habille en Prada, le style peut, en effet, sembler pompeux. Ce n’est, toutefois, pas le cas mais l’auteur nous emporte dans un tourbillon de mots qui forment un langage auquel nous ne sommes plus guère habitués : une belle langue française qui exploite les richesses linguistiques mises à la disposition du propos. Par ailleurs, les références y sont d’ordres divers, aussi bien philosophiques, cinématographiques que littéraires. Alors bien entendu, si vous pensez qu’Anna Karénine est une ancienne camarade de classe oubliée et rejetée au plus profond de votre mémoire, cela peut entraver de manière irréversible la lecture de ce roman 😉 ! En fait, il m’a juste semblé lire un livre intelligent qui ne prend pas le lecteur pour un sombre inculte incapable de comprendre des phrases dépassant la forme nominale et ayant le vocabulaire d’un troll. Et cela fait vraiment beaucoup de bien à mon appétit de lectrice !!!

L’histoire, elle, est simple. Presque banale même. Pourtant, l’ensemble fait que je l’ai trouvée originale. Les clichés et les idées reçues y sont accentués, poussés à leur paroxysme pour servir une intrigue qui n’a, somme toute, que le mérite de nous faire réfléchir. Pourtant, paisiblement, au fil des pages, je me suis attachée à Renée et à Paloma, à leurs dissimulations incessantes (chacune à sa manière). Après tout, une concierge lisant du Tolstoï, écoutant Mozart et ayant un penchant prononcé pour la peinture hollandaise, ce n’est certainement pas si commun… 😉 De même qu’une jeune adolescente surdouée et riche qui méprise son milieu et ses codes. Dans les murs, presque à huis-clos, du 7 rue de Grenelle, la banalité du quotidien est en fait transformée en un puits de réflexions sur la vie, son sens, ses incohérences, ses peurs, ses angoisses mais aussi ses moments de joies, sa beauté, sa fugacité et ces petits instants de banalité fantastiques qui parfois restent gravés dans notre mémoire. Car après tout, les réflexions que nous trouvons au fil des pages nous amènent à des conclusions simples qui sauront à la fois conforter l’optimiste dans sa pensée, tout en donnant de l’espoir au pessimiste qui, peut-être, aura envie de voir la vie d’une manière plus douce…

Je m’étends sur ce livre (qui au-delà des prix qu’il a rapporté à son auteur est aussi un très grand succès populaire) car sa lecture a réellement été pour moi un délice à chaque mot. Le sujet ne se prête pourtant pas à la farce, mais l’humour cynique qui jonche ces pages m’ont (malgré moi, sous les yeux des voyageurs du RER) tiré de nombreux rictus irrépressibles et savoureux. Ma petite tête bouillonne encore un peu de cette lecture que je recommande vraiment très vivement !!!

L’élégance du hérisson pose de nombreuses questions sur la vie, sur son sens, sur l’art et sa beauté, sur le temps qui passe, sur la société et les différences dans les apparences malgré les similitudes originelles. de l’espèce humaine.. etc. C’est cependant un aspect qui m’apparaît clairement et que je retiendrai pour finir : chacun est maître de sa vie, peut la changer ; rien n’est écrit mais ce qui est toujours là dans n’importe quelle circonstance c’est la beauté de quelques instants qui prennent un goût d’éternité par l’empreinte qu’ils laissent dans notre esprit… une façon de suspendre le cours du temps car la mémoire d’un moment reste gravée avec sa splendeur dans une parfaite égalité entre les êtres humains, sans distinction de classe sociale, de sexe, d’opinions… etc. pourvu que nous sachions nous ouvrir et faire cette rencontre de la beauté.

Je m’enflamme vraiment et il vaut donc mieux que j’en reste là, mais (au risque de me répéter), je vous conseille ce roman qui est, selon moi, une grande réussite littéraire 😀 .